Des mots pour
conter des histoires, faire voyager la pensée, dire les émois...
Mais keskelledit ?
Certains s’écrivent en angoisses, abandons, trous noirs… Je n'ai pas assez de souffrance en moi, de douleur, de larmes, de peurs. Je n'ai pas, il n'y a pas, je ne possède pas, je ne vomis pas, ne chie pas, ne pleure pas assez l'indicible, l'innommable pour que mes mots soient forts, beaux, hurlements, désespoirs, noirceurs goncourables à la Marie N'Diaye ou Delphine de Vigan.
Au jour le jour, tant de souffrances me sont offertes, déposées, jetées, murmurées. Tant de larmes me traversent, ne laissant que les traces sombres et lumineuses des émotions tissées, cordons d'humanité, vibrations improbables qui hérissent ma peau, crispent mes mâchoires, cabrent ma nuque et écrivent en lettres dendritiques les entre-lignes, les entre-sens dont je me nourris. Tout cela me traverse, mûrit, s'écrit en longs chapelets de ces histoires de vies, d'errances sur le plaid chatoyant de mon divan d’analyste. Et puis...
Gestation étrange, digestion bizarre, appétit de vie, d'amour, d'humour, d'irrévérence, envie de façonner des histoires, des contes... Alors je galège, l'allège, je colore, je musarde en cuissardes ou en mules cossardes, tricotant des mots, m'amusant en virées buissonnières où, si le noir et le rouge s’écrivent, c’est ourlés d’eye-liner ou nimbés de lumière étranges qu’ils vous invitent à leurs éclatants et sombres entrelacs .
Toujours en marge, jamais dans les clous ni dans le caniveau, par essence métisse, toujours comète... Moi, avec les mots et les images, je joue.
Gourmandise
(ou comment déguster certaines sortes de mangues)
Tout d'abord se laisse séduire
Par le bel aspect de son cuir,
Sa peau exempte de déchirure,
Tendue, brillante, sans écorchure,
Aux vibrantes tonalités,
Parfois de rouge marbrées
Et sous la peau sentir déjà
La chair dont sonnera le glas.
Entre vos mains, ce fruit d'amour
Délicatement mais sans détour
Saisir et déjà ressentir
En vous le sabbat à venir
Le regarder, le respirer,
Du bout des doigts le caresser
En redessiner les contours
Son noeud, son rebondi velours.
Puis de vos doigts, de vos mains jointes,
De l'arrondi jusqu'à la pointe
En une pression délicate
Et sans que jamais il n'éclate,
Malaxer le beau fruit charnu
A petites gestes d'abord ténus
Sentir peu à peu sous vos doigts
La chair de ce vrai fruit de roi
Se faire le plus doux des nectars
En récompense de votre art.
Lors appuyer plus fermement
Tout autour de ce fruit d'amants
Sentir au centre détaché,
Son noyau blanc déshabillé
De sa pulpe qui autour danse,
Ce jus qui vous mettra en transe ,
Prêt à surgir, prêt à jaillir
Et à vous faire défaillir.
Enfin sentez le jus qui glisse
Cette promesse de délice
Sous la peau souple et tendue
Vient le moment tant attendu…
Sur le bout dressé de ce fruit
Sans violence et sans furie
Vos lèvres impatientes poser
Comme pour un intime baiser
Alors du tranchant de vos dents,
Mais oui c'est ça, amoureusement
Y faire une mince incision
A peine un trait, une scission
Et là…
Ô joie Ô délice
En votre calice
Extase de ce jet
Qui fuse à votre palais
Excite comme jamais vos papilles
De toute pudeur vous déshabille
Et l'on aspire, presse, suce, presse encore des lèvres et des mains, avale le jus qui explose et emplit la bouche, dégouline des lèvres au menton…
Dieu que c'est bon !
Poésie
Jus de joutes
Il y a longtemps, ou il y a peu, des jeux, des joutes avec ceux qui osent défier Lita (mon pseudo d'alors). C'était ici avec François Floris et François Galvaire (Batdaf). Le jeu était de se répondre sur le "chat", le plus rapidement possible... quelques minutes d'un texte à l'autre ou en prenant le temps. Le plaisir des mots est ce qui importe. Peu à peu, les plumes se sont aiguisées. Un jeu au plaisir des mots, à lire comme vous le sentirez.
Joute Florilissante 1
Floris
Je t'ai prise en vers
Et contre toutes latences
Tu t'es éprise des vers
Et voilà la balance
Ce n'est rien qu'une danse
Ne te fait pas violence
Comme toutes les romances
Elle n'a aucune chance
C'est là la tragédie
De toute poésie
Lita
Ah mais me faire violence
en amère romance ?!
jamais lita ne danse
comme une âme en errance.
si jamais elle est prise
par des vers qui la grisent,
vois, ce qui électrise
cette souris pas grise
c'est le beau dans le mot,
ce qui se dit des maux...
et si la chair exquise
frissonne sans banquise,
à se frotter ainsi
en menue poésie,
oublie la tragédie,
laisse où elle est la lie,
seul le beau vaut la vie.
Floris
J'ai compris poétesse
Tu n'es pas du genre
À remuer tes fesses
Je ne remonterai pas
sur l'échelle de tes bas
Je te laisse parler du mal avec tes mots
Ou plutôt de tes maux parce que mal
Evoque l'équivoque ok ça passe avec de l'eau
Lita
Oh que si mâle appris !
mes fesses en liesse
remuent avec hardiesse
lambadinent,
dessinent,
des arabesques...
ou presque !
et pour de haut en bas
me faire le coup des bas,
tu s'rais vite raplaplas !
allez, j'rigole, papa !
Floris
bonne nuit douce enfant
Joute florilissante 2
Floris
Mais papa n'est pas raplapla
Il connaît la danse
Et il tient la cadence
Du cha-cha-cha du mambo
Et de la bossa-nova
Si tu remues tes fesses
Il les saisie et les dresse
En translation ou en rotation
Pour de tendres émotions
lita
ma maman n'est pas gnangnan
elle, c'est un vrai piment
et quand elle remue son bonda
faut voir tous les pt'its bwana
rougir et se faire des noeuds
s'trémousser parce que y'a l'feu
et si jamais ton papa
essaie de lui faire du plat
ce s'ra quatorze juillet dans l'calcif
j'suis sûre qu'il kiffe
Floris
Toi maman moi papa
J'y jouais quand j'étais enfant
Moi je connais un jeu plus marrant
Celui où l'esprit s'étale à l'horizontale
Qui connaît le détail qui assaille
Qui sait que ce qu'il lit ce n'est pas du braille
Mais l'endroit qui trésaille et qui raille
Vaille que vaille sur la paille
Et ce n'est pas du rail à l'orientale
Du genre qui détale pour une tranche de Omar
Non c'est l'art du dard paillard
du lard et du pinard
En toutes circonstances
c'est lui qui mène la danse
Et qui tient la cadence
sans détour ni violence
lita
fais que l'esprit tressaille
et même qu'il défaille,
de tout poids se déleste
en des jeux un peu lestes
ou carrément paillards
à se poiler le dard.
conjuguer un jésus,
une rosière dessus
le fier phallus tendu
riant comme une tordue
de lire du bout des doigts
sur le bras de son roi
"à maman pour la vie, ton tout petit Riri".
Floris
Désormais tu es ma maîtresse
Je dispose de toi à mon aise
Désormais Je suis ton amant
Objet de tous tes élans
Exhale mon corps fantasme
Toi sur moi moi sur toi
Je vois ce que tu fais
Je sens ton corps humide
*Je perçois les tremblements de tes doigts
Ma verge est tendue
Par tes mots
Gonflée Par ton désir
lita
Ô le bel émoi
ode à mon corps de soie
à ma peau chimérique
à ma bouche en supplique...
que ton sceptre érigé
garde pour l'heure son jet
et que tes mots heureux
caressent mes cheveux
en mes secrets s'enroulent
en ma moiteur se coulent
et nous trouvent encore
même sans corps à corps
en nos futurs amours
qui cueilleront le jour
en de doux effleurages
sur nos très simples pages
Floris
J'aime quand tu exaltes ta tendresse
J'aime quand ta plume me caresse
Tu m'enrobes de ta délicatesse
D'enfant tu es devenue princesse
Tu es mon égérie
Ma Diane chasseresse
Tu es l'espace tu es le geste
Le corps déifié sans la terre
Je veux que tu sois folle
Que tu secoues tes cheveux
Que tu allumes mes yeux
Que tu me rendes heureux
J'ai posé mon âme sur ton étoile
lita
il est des plumes
qui d'amour consument,
je sais des corps
sans atours ni décors
parfois aussi des âmes,
de vibrantes flammes
et voici des coeurs
qui chantent sans peur
au détour d'une toile
hissée comme une voile
emportant la liesse
de deux êtres en tendresse
Floris
Et le voilà ce vent qui emporte l'amour
Qui le fait tournoyer depuis l'éternité
Qui souffle le chaud et puis le froid
Il caresse nos coeurs de couleurs océanes
Ou comme le chant wagnérien sur des voiles fantômes
Il noie dans la désespérance le corps et l'esprit
Et moi je sens ce souffle caresser mon âme
Y déposer à travers un soupir toute la raison du drame
Ou peut-être je me trompe et se soupir sera charme
lita
celui qui sait
mes lobes caresser
frontaux,
pariétaux
ou d'oreilles ourlées
quelle que soit sa cadence
en va et vient qui danse
ou en longs mouvements
prodigués savamment
vagues florissantes
qui me laissent pantelante
d'esprit sinon de corps
à en perdre le nord
tu me fait ton amante
en ces lieux idéaux
où les mots sont joyaux
Floris
Orfèvre en la matière je saurai te parer
Mes mots sont clairs comme le diamant
Et comme l'or ils sauront t'adorer
Pour toi je me ferai joaillier mais aussi ton geôlier
Je capte tes sens dans ma prison dorée
Mes syllabes délicates comme mes doigts
Ma langue de phrase s'immisce en toi
Mon nom glisse entre tes cuisses
Lita
si clairs en mon obscurité
tes mots trouvent mes limpidités
effeuillant plis et drapés
de mes secrètes ombres diaprées
et ta langue, celle qui
dit sans fausseté ni repli
des mots aux éclats de diamant
danse et festoie savamment
en mes pleins et déliés
et font qu'à toi je suis
Joute florilissante 3
De : Floris
Dans l'étreinte dans l'amour
Assouvir nos fantasmes
Ne serais pas un drame
Mon esprit est près
A assumer ton charme
Je te sens vraiment venir vers moi
Me livrer tes songes réels et tes émois
J'entends ton coeur qui palpite sous ta peau
Tu es belle et vraie et pure je le sais
Surtout ne t'en vas plus sans m'embrasser
De : lita
Ô doux effleurements
qui sur ma peau cannelle
et dans mon coeur de miel
laissent en poussière de songe,
preuves de nos amours
le dessin de tes mots,
leurs douces arabesques
et dans mon esprit pur,
la transe chimérique,
les traces de ton charme
lors mon âme en émoi
se rêve des audaces,
à vouloir de ta bouche
plus que des mots rêvés
De : Floris
Je t'ai d'amour au long cours
Je te sens en ta veine aimant
Vibrent en toi mes sentiments
Émulsion spasmodique et fusion
Lactée amère et sucrée fission
Caressée et lacrymale salée
Nadir et zénith en apogée
Tes gorges d'appel jouissantes
Saisissant la coulée brûlante
Les cris fulminant le silence
De : lita
que de douceurs à mon palais
en toutes ces saveur mêlées
de nos corps en ébullition
criant plaisir à l'unisson.
De toi Samson point ne serai
une Dalila qui d'un trait
telle une odieuse maîtresse
t'ôtera force et hardiesse
mais bien plutôt sans litanie
serai de toi une humble mie
De : Floris
Bien au-delà du mets
Du suc ou bien du jus
De l'image d'Épinal
Dis moi ton cris
Et sens mon râle
Je suis là en tes zones
Labiales et dilétales
D'ouverture et de profondeur
Enflant et comblant
Bleu de sang criant
Dis moi ton cri
La rage de ton flux
La sève de tes lèvres
De : Lita
oui mon cri porte
haut au mépris des ragots
et les zones fragiles
tout autour de mon île
ne craignent pas la geste
les embrasements prestes
et forts échauffements
délices et tourments
qui de moi font furie
rugissante en folie
en ces moments d'extase
de tout fais table rase
De : floris
De force à cris de rage en effluve
Le mat emporté dans le tourbillon
Saisit dans l'abysse des sensations
La syzygie de mes émotions
En toi ma folie est raison
Je transcende le temps
Je suis être et meurs en ton vortex
De : Lita
et même si le plaisir réside
pour l'heure en nos cortex
je sens l'onde déjà venir
en toutes les zones connexes
à mon corps de sueur perlé
et en cette nuit d'opale
où nos jouissances ont déferlé
nos cris, nos murmures, nos râles
comme un chant, une symphonie
ont troublé des forêts entières
et tu te meurs et tu gis
au dedans de ma tendre ornière
en ma moiteur,
en mes replis.
De : Floris
Mes mots se sont posés sur toi
De rétive tu es devenue captive
Apparemment mais comme la sirène
Ton chant profond me désespère
Je sais que son but est mon piège
Je ne suis pas homme à m'abandonner
Pour me goûter tu dois éprouver ma liberté
Je t'aime en songe
Mais je te hais mensonge
Je sais le vrai je sens ta faux
Je sais la vie je sens ta mort
De : lita
La mort, la vie entremêlés
par nos mots, nos saveurs
et mes chants de désir
en mentras murmurés
repoussent au loin la noirceur
le trépas des âmes en ire
pour toi douceur je suis
mais ces douces heures je fuis
j'ai peur de ce qui luit
au fond de tes yeux
et ces troubles jeux
étourdissent mon Je
De : Floris
Encore tu résistes derrière tes mots
Ton JE est une convention bourgeoise
Ton JE n'a rien à voir avec nos émois
Il faut venir au NOUS et que l'on s'y noie
Sexe foutre sueurs sang merde je te prie !
De : lita
tes mots en foutre prêt à fuser
peut-être vais-je refuser
je ne sais je ne sais
si on y voit le beau, le laid...
De : Floris
Les mots nous proposent tant de paysages
Ils traversent l'espace et dessinent des images
De terrains minés par la sottise des hommes
Ils nous font voir des steppes désertiques
Des montagnes nues fouettées par un vent de glace
Ils nous montrent le feu qui brûle nos entrailles
Nos peurs, nos angoisses notre trouble intérieur
Tu es bien une femme pour ne penser qu'aux sens esthétiques des choses de la vie
Tu ne sais tu ne sais le beau ou bien le laid
Question puérile ce qui compte c'est le vrai !
De : Lita
Puérilité du beau ou du laid ?
Non point ami des mots
et il me semble bien sot
de sexuer ma pensée
l'idée même du beau
éloigne le tombeau
femelle esthète je suis
et crois moi je ne fuis
pas le vrai fut-il noir
couleur de désespoir
mais à ce petit jeu
mon très humble je
ne voudra pas vois-tu
que tu lui chies dessus
pour moi de nos émois
de nos joutes à deux voix
au moins plaisir fut pris
et je t'en remercie.
Joute batdafine
Une nouvelle joute avec mon ami Batdaf... nous avons bien ri. toujours sans autre prétention qu'un échange en plaisir et aussi de pouvoir, sans trop réfléchir laisser jouer les mots avec rapidité. Là, il y a même le timing. Je m'étais étonnée qu'il semble me bouder… sa réponse rimée et nous voilà partis pour quelques écrits en joute au tac au tac et en quelques tic-tacs ………..
De : Batdaf
mais si j'aime tes rimes
mais si tu les adresse à un autre
c'est dans une grande déprime
que tristement je me vautre !
Alors j'appelle la psychologue
je hurle Hello Lita
je déteste ton blogue
si tu y aimes un autre que moi...
De : litaDate : 17 nov. 2007, 23:53
moi la tite lita
j'suis pas un artichaut
mais j'aime autant que ça
le Batdaf tout chaud
et si de ses mots à lui
point n'ai rimaillé
ce n'est point par ennui
ou pour le délaisser.
Alors point de déprime
et point de psychologue
en tendresse et en rimes
au jaloux sous sa bogue
je dédie une caresse
une douceur païenne
sans fanfare et sans messe
vois comment je suis tienne
De : batdafDate : 18 nov. 2007, 00:02
Quelle est belle la noireaude,
la doudou, la négresse
la bronzée, la moricaude
qui fait rimer les caresses
sous son air angélique
avec la divine messe
où l'on prie plutôt qu'on n...
Ah tant d'innocente pureté
me la font croire coquine
celle qui avec naïveté
confond une mangue avec ma p...
De : litaDate : 18 nov. 2007, 00:13
fasse le ciel, ami
que point je ne confonde
la mangue et ton zobi,
qu'en ma bouche ne fonde
que la chair liquoreuse
de ce fruit moricaud
dont je suis bien heureuse
de mordre les morceaux...
De : batdafDate : 18 nov. 2007, 00:26
nul doute à mon avis
que si ma mangue tu suçotais
vers les portes de ton paradis
le fruit se précipiterait !
Les grappes de ma vigne et la tige pleine
sous tes doigts experts seraient fruits de reine.
Viens donc faire la cueillette
dans mon jardin d'Eden
tu repartiras fillette
en connaissant l'hymen...
De : litaDate : 18 nov. 2007, 00:38
Ah vois comme je ris,
comment le plaisir me grise,
à tes mots sans chichis
sans détours et sans méprise.
ces fruits là, pampres de vigne
j'aime en faire la cueillette
mais je suis bien trop maligne
pour me conduire en fillette
et ton sceptre beau et fier
érigé en drapeau
aujourd'hui comme hier
devra encore faire le beau
pour que ma bouche mutine
amusée par tout ton bagout
accepte que tu lutines
et sache enfin son goût.
De : batdafDate : 18 nov. 2007, 00:46
loin de moi un tel espoir...
même si mon désir est grand
de t'emmener un soir
admirer le chêne et ses glands
Nos amours resteront botaniques
et malgré mes pensées impures
sagement je range ma trique
et contemple ta belle nature
De : litaDate : 18 nov. 2007, 00:50
A cet hommage, bel ami
je suis sensible et prie
pour que jamais ne cessent
nos mots tout en tendresse
un vrai plaisir ce fut
que cette joute menue
et c'est sur ces quelques mots
que m'en vais au ... dodo.
De : batdafDate : 18 nov. 2007, 00:55
Cessons là ce jeu cruel
arrêtons ces agaceries
car si la nature t'a faite belle
elle ne m'a pas fait joli...
C'est donc en rêve seulement que de toi, douce et sucrée,
je peux me prétendre amant
et me croire une minute aimé...
A vous d'oser jouer mézamis :) pour le plaisir !!
Michelle
Michèle Sébal
Lita. S